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Poésies de Pierre Coran |
Une grenouille
Qui fait surface
Ça crie, ça grouille
et ça agace.
Ça se barbouille
Ça se prélasse
Ça tripatouille
Dans la mélasse,
Puis ça rêvasse
Et ça coasse
Comme une contrebasse
Qui a la corde lasse.
Mais pour un héron à échasses,
Une grenouille grêle ou grasse
Qui se brochette ou se picore,
Ce n'est qu'un sandwich à ressorts.
Un ibis avait un bec
Comme le sabre d'un cheik.
Aussi, notre volatile,
Au mépris des crocodiles,
Becquetait, becquetait-il
Des serpents le long du Nil,
Becqueta, becqueta tant
Qu'il mourut en becquetant.
Dans le ventre de l'ibis,
On trouva deux tournevis,
Deux tubes de dentifrice,
Deux épingles à nourrice,
Deux étoiles de police,
Et deux balles de tennis.
Un ibis avait un bec
Comme le sabre d'un cheik.
Puisqu'il trouvait fabuleux,
De becqueter tout par deux,
De Port-Saïd à Tunis,
On l'appelait l'ibis bis.
Les moustiques
Piquent, piquent
Les gens qui
Pique-niquent
Ils attaquent
En oblique
Les hamacs
Élastiques
Et bivouaquent
Sans panique,
Dans les sacs
En plastique.
Les moustiques
Font la nique
Aux gens qui
Pique-niquent
Et ils piquent
Et repiquent
En musique
C'est comique !
Le poisson rouge
De mon école
A la rougeole.
Il ne veut pas
Que chacun voit
Ses boutons rouges.
Dès que l'eau bouge
Le peureux plonge
Sous une éponge.
Moi je connais
La vérité
Mais je me tais.
Le poisson sait
Que dans l'école
Je cache et colle
Mon chewing-gum
Sous l'aquarium.
Pour avoir, sept jours sur sept,
Une trottinette nette,
Il te faut une chaussette,
De l'eau, une chemisette,
Du savon, une raclette.
Pour avoir sept jours sur sept,
Une trottinette nette,
Il te faut d'abord et surtout
Qu'il ne pleuve pas du tout.